Un Fou de DESERT
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Un Fou de DESERT
SMARA
En hommage à Michel Vieuchange
"Voyager, voyager, qu'est-ce que cela fait?
Depuis que Vieuchange a ensanglanté ses pieds sur ces pierres, le monde a changé, il s'est bouffi d'orgueil.
Partout les routes violent les solitudes, en Amazonie, en Sibérie, à travers les forêts du Grand Nord ou dans les sables du Ténéré"
Smara aujourd'hui
"La vaste agglomération de tentes en peau de chameau qu'a entr'aperçue Michel Vieuchange a cédé la place à des constructions précaires en parpaings, coiffées de dômes blancs.
Il y a un souk où les commerçants venus des quatre coins du Maroc vendent des tissus, des comestibles.
Le palais de la province domine la ville de ses hauts murs de pierre noire.
Il y a des avenues rectilignes, des trottoirs, quelques maigres jardins. la cité mystique s'est changée en garnison militaire et en centre commerçant. Comme dans toutes les villes militaires, il y a trop de femmes dans les rues, elles sont trop jolies, trop fardées.
Peut-être subsiste-t-il quelque chose de ce passé dans la mélancolie qui s'empare du palais en ruine, le soir, quand résonne la voix du muezzin au-dessus du désert."
"Cette nuit, je suis resté longtemps avant de m'endormir.
Ai beaucoup pensé à Smara particulièrement.
Cela m'apparaissait indispensable de réussir. Je me sens prêt à tout..."
Smara, ville de nos illusions...
"Nous marchons vers toi comme des ravisseurs.
Nous marchons vers toi aussi comme des pénitents.
Et nous dirons à l'ami ou à celle qui nous interpellera sur le chemin : Je ne vous connais pas.
Nous marchons vers ce qui jusqu'au bords
Remplira l'aube,
Qui la rendra si purifiée.
Toutes les sources ensuite seront belles.
Et il nous sera permis de boire.
Et le bruit des sources ouvertes germera dans le silence.
Les chairs, les cœurs malades, retrouveront le jour suave.
Nous sortirons armés
Comme ceux qui ne craignent pas le mépris ni le sourire
Vers les lieux où lutte l'homme, pour l'accomplissement de notre tâche"
Michel Vieuchange
Smara vue de l'est
"J'ai vu tes deux kasbas et ta mosquée en ruines.
Je t'ai vue tout entière posée sur ton socle, face au désert, déserte, dans le silence, sous l'ardent soleil. J'ai vu tes palmiers à présent à demi desséchés.
Tu es bien l'œuvre d'un homme, de Ma el Aïnin au sommet de sa puissance...
Comme s'il eût voulu étonner les nomades comme par une chose miraculeuse, il l'établit sur un piédestal face au couchant, comptant sur cela pour leur donner une idée de ta grandeur : lui seul dans des pierres, fort entre les murs de solide appareil de tes kasbas, sus sujets tout autour sous la toile des guitounes.
Il donna une mosquée à ces hommes qui errant dans le Sahara n'avaient jusqu'à ce jour prié que dans le vent du matin et du soir, se prosternant au hasard de leur route, sur le roc ou sur le sable.
Et ces hommes n'ayant jamais vu de ville durent voir s'élever avec ébahissement ces murs, ces kasbas, ces coupoles"
Porte sud-ouest de la grande Kasba
"En pénétrant sous le morceau de plafond en délabrement de ta mosquée, autrefois sainte et pour les prosternations, que je foulais à présent en homme qui simplement veut voir, je sentis une brusque chaleur dans ma poitrine, un mouvement de mon cœur."
En hommage à Michel Vieuchange
"Voyager, voyager, qu'est-ce que cela fait?
Depuis que Vieuchange a ensanglanté ses pieds sur ces pierres, le monde a changé, il s'est bouffi d'orgueil.
Partout les routes violent les solitudes, en Amazonie, en Sibérie, à travers les forêts du Grand Nord ou dans les sables du Ténéré"
Smara aujourd'hui
"La vaste agglomération de tentes en peau de chameau qu'a entr'aperçue Michel Vieuchange a cédé la place à des constructions précaires en parpaings, coiffées de dômes blancs.
Il y a un souk où les commerçants venus des quatre coins du Maroc vendent des tissus, des comestibles.
Le palais de la province domine la ville de ses hauts murs de pierre noire.
Il y a des avenues rectilignes, des trottoirs, quelques maigres jardins. la cité mystique s'est changée en garnison militaire et en centre commerçant. Comme dans toutes les villes militaires, il y a trop de femmes dans les rues, elles sont trop jolies, trop fardées.
Peut-être subsiste-t-il quelque chose de ce passé dans la mélancolie qui s'empare du palais en ruine, le soir, quand résonne la voix du muezzin au-dessus du désert."
"Cette nuit, je suis resté longtemps avant de m'endormir.
Ai beaucoup pensé à Smara particulièrement.
Cela m'apparaissait indispensable de réussir. Je me sens prêt à tout..."
Smara, ville de nos illusions...
"Nous marchons vers toi comme des ravisseurs.
Nous marchons vers toi aussi comme des pénitents.
Et nous dirons à l'ami ou à celle qui nous interpellera sur le chemin : Je ne vous connais pas.
Nous marchons vers ce qui jusqu'au bords
Remplira l'aube,
Qui la rendra si purifiée.
Toutes les sources ensuite seront belles.
Et il nous sera permis de boire.
Et le bruit des sources ouvertes germera dans le silence.
Les chairs, les cœurs malades, retrouveront le jour suave.
Nous sortirons armés
Comme ceux qui ne craignent pas le mépris ni le sourire
Vers les lieux où lutte l'homme, pour l'accomplissement de notre tâche"
Michel Vieuchange
Smara vue de l'est
"J'ai vu tes deux kasbas et ta mosquée en ruines.
Je t'ai vue tout entière posée sur ton socle, face au désert, déserte, dans le silence, sous l'ardent soleil. J'ai vu tes palmiers à présent à demi desséchés.
Tu es bien l'œuvre d'un homme, de Ma el Aïnin au sommet de sa puissance...
Comme s'il eût voulu étonner les nomades comme par une chose miraculeuse, il l'établit sur un piédestal face au couchant, comptant sur cela pour leur donner une idée de ta grandeur : lui seul dans des pierres, fort entre les murs de solide appareil de tes kasbas, sus sujets tout autour sous la toile des guitounes.
Il donna une mosquée à ces hommes qui errant dans le Sahara n'avaient jusqu'à ce jour prié que dans le vent du matin et du soir, se prosternant au hasard de leur route, sur le roc ou sur le sable.
Et ces hommes n'ayant jamais vu de ville durent voir s'élever avec ébahissement ces murs, ces kasbas, ces coupoles"
Porte sud-ouest de la grande Kasba
"En pénétrant sous le morceau de plafond en délabrement de ta mosquée, autrefois sainte et pour les prosternations, que je foulais à présent en homme qui simplement veut voir, je sentis une brusque chaleur dans ma poitrine, un mouvement de mon cœur."
xav1er- Modérateur
- Messages : 293
Date d'inscription : 08/04/2009
Age : 82
Localisation : 31820
Re: Un Fou de DESERT
Smara la ville de monsieur Vieuchange..... nous y étions il y a quelques semaines merci Xav pour ce petit rappel
xav1er- Modérateur
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Date d'inscription : 08/04/2009
Age : 82
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